Bonjour! Je m'appelle [Emma Swann]. Je suis âgé de [28 ans] et je suis [célibataire]. Dans le monde des contes, on me connaît sous le nom de [The Saviour]. Je viens de [New York, mais je suis née dans la Forêt enchantée] et je suis [humaine]. Je [suis garante de cautions judiciaires ] et mon grand amour est [Neal, même s’il m’a brisé le coeur]. Je viens du conte [nom du conte] et je souhaite intégrer le groupe [groupe]. Quant à mon visage, il m'a été prêté par [avatar].

On peut dire que j’ai un sale caractère, mais c’est la vie qui a fait que je suis comme je suis. Je ne me sens à ma place nulle part, parce que je n’ai jamais connu de maison, et à la moindre difficulté, je préfère la fuite. C’est plus simple, de tout recommencer plutôt que de se battre alors qu’on sait que le combat va être perdu d’avance. Je suis froide et distante de prime abord, parce que je me suis souvent fait avoir, et je n’ai pas tellement envie que ça recommence. La dernière fois que je me suis enfin ouverte à quelqu’un, ce quelqu’un m’a laissée pourrir en prison pendant presque un an, avec un bébé dans le ventre que j’ai dû abandonner… Alors je maintiens des barrières, j’attends de voir. Mais sans m’abandonner totalement. Au fond, je suis une petite fille terrorisée piégée dans un corps de femme, et qui montre les dents pour éviter de souffrir à nouveau. .

S’il y a bien une chose qui me résume… C’est que je n’ai jamais eu de chance. Je me suis toujours sentie rejetée. Pas à ma place. Dès le premier jour, les premières heures de mon existence. Pour commencer, on m’a trouvée alors que je venais à peine de naître, sur une aire d’autoroute. Ma mère devait être une junkie ou une paumée qui ne voulait pas de moi, qui m’a laissée là-bas, toute seule. Y’a mieux comme début dans la vie. Et la suite n’a pas été tellement mieux. J’ai été ballotée de foyer en foyer, comme un meuble, ou une valise, pour au final ne me sentir chez moi nulle part. Alors je me suis recroquevillée sur moi, j’ai appris à m’endurcir, et à ne faire confiance à personne, parce que tout le monde, tôt ou tard, allait me trahir. Et me faire du mal. M’abandonner, comme mes parents, comme mes familles d’accueil…

A dix huit ans je suis partie, j’ai commencé à faire des conneries pour survivre, et aussi pour me donner l’impression d’être vivante. D’exister, après autant d’années à attendre dans mon coin. Après tout, j’avais de comptes à rendre à personne. Pas de parents, pas de famille. Personne pour me dire de ranger ma chambre et de faire tel cursus. Et c’est au cours d’une de ces conneries que je l’ai rencontré. Neal.

Il était aussi cramé que moi. Drôle, gentil… on partageait les mêmes fêlures, le même passé, même s’il ne m’en a jamais parlé. On sent ce genre de trucs, entre paumés… On faisait des conneries ensemble, mais c’était aussi l’époque où j’étais la plus heureuse. Il m’a appris ce que c’était que d’être aimée. Se sentir spéciale. Et il m’a aussi appris à rêver, il m’a mis des paillettes dans les yeux. Il m’a fait croire que je pourrais avoir un avenir. Avec lui. Tous les deux contre le reste du monde. Et tout était prêt. Au début, on aurait dû s’installer à Tallahassee, mais Neal m’a dit qu’il devait fuir au Canada, car il était recherché aux Etats Unis. Peu importe. Je l’aurais suivi en enfer s’il me l’avait demandé. Et puis un détail. Le grain de sable qui fait s’enrayer la machine. Le dernier détail à régler avant notre nouvelle vie. Je devais récupérer un sac qui contenait des montres, que Neal devait revendre pour financer notre fuite. Sauf que je ne sais pas comment mais… Je me suis fait pincer. Et je n’ai plus jamais eu de nouvelles. Je suis resté quelques temps en prison avant le jugement. Onze mois à Phoenix…

Dans un certain sens, j’étais prête à payer pour mes conneries, quitte à tout recommencer une fois dehors mais… une autre nouvelle m’est tombée dessus, le genre de nouvelle qui bouleverse toute une vie. On était deux dans un seul corps. Enceinte. J’attendais le bébé de Neal.
Pendant les mois qui ont suivi, j’ai attendu. Attendu longtemps, l’espoir collé au ventre que Neal me trouve, qu’il revienne. Qu’on s’arrange et qu’on puisse s’enfuir ensemble, comme prévu, avec notre bébé. Notre fils. Mais il n’est jamais venu. Et j’ai accouché dans une salle d’hôpital les menottes aux poignets. Un petit garçon, que je n’ai vu que quelques minutes avant qu’il disparaisse. Une partie de moi est morte au moment où l’a emmené loin de moi, mais j’étais persuadée de faire le bon choix. Comment est-ce que j’aurais pu élever correctement un petit garçon, moi qui ne savais même pas ce que c’était une maison ? Un garçon dont le père avait disparu dans la nature ? Je ne voulais pas qu’il finisse comme moi alors j’ai fait la chose la plus dure au monde : j’ai accepté que quelqu’un d’autre que moi l’aime, le protège, s’en occupe et veille sur lui…

Une fois sortie de prison, j’ai tenté de retrouver Neal, et j’ai posé mes maigres valises à Tallahassee. Pendant trois ans je l’ai attendue, espérant comme une idiote qu’il reviendrait me chercher, qu’on pourrait peut-être recommencer à zéro, et un jour… récupérer ce petit bout de nous deux que j’avais confié à des étrangers. Pourtant, au bout de trois ans, j’ai compris qu’il ne viendrait plus jamais. Et je suis repartie vers New York. J’ai trouvé un vrai boulot. Un appartement. Une vie rangée. Mais seule.

Jusqu’au soir de mon 28e anniversaire, où quelques coups légers ont résonné à ma porte…

En vrai, je me nomme [Sophie] mais sur le web on m'appelle [LolitaMoon]. Actuellement j'ai [107 ans], et si j'ai bien regardé dans ma culotte, je suis un(e) [licorne]. Je me suis fait piéger sur Keep it Secret en [en voyant une pub sur un autre forum], et j'aimerai dire que [j’ai hâte de m’embarquer là-dedans !].